Pourquoi recycler ?

Tout d’abord parce qu’elles peuvent polluer notre environnement. Si vous les jetez dans les égouts, les huiles et graisses de friture usagées peuvent boucher les canalisations, polluer les cours d’eau et nappes phréatiques ou entraîner des dysfonctionnements dans les stations d’épuration. Il en va de même pour les huiles et graisses déposées dans les sacs-poubelle. Ces sacs ne conviennent en effet pas à la collecte de ce flux de déchets, qui risque de mettre en péril la propreté publique. De telles habitudes sont inacceptables d’autant qu’il existe un procédé de valorisation :

la production de biodiesel : par filtrage et transformation chimique, on obtient un carburant qui peut être utilisé directement dans une voiture diesel.

Les prix des carburants étant actuellement très élevés, la demande d’huiles et de graisses de friture usagées pour la production de biodiesel a littéralement explosé ces dernières années. Ce phénomène est encore amplifié par la législation de certains pays européens qui favorise les biocarburants de 2ème génération (produits à base de déchets tels que les huiles et graisses de friture usagées) par rapport aux biocarburants de 1ère génération (produits à base de cultures alimentaires telles que céréales, maïs ou colza).
Le biodiesel produit à base d’huiles et de graisses de friture usagées offre un double avantage. Mélangé à du diesel minéral ordinaire, il permet de « rouler plus propre ». Qui plus est, il ne monopolise pas les terres agricoles destinées aux cultures alimentaires et n’induit donc pas une réduction de la disponibilité et une hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires.
Enfin, petit rappel, selon les législations régionale, fédérale et européenne en vigueur, les huiles et graisses de friture usagées ne peuvent en aucun cas revenir dans le circuit de l’alimentation animale.